
La dysphasie est un trouble du langage sévère et de longue durée qui affecte la capacité à parler et à comprendre le langage. Avec une rééducation appropriée, y compris l’orthophonie, les enfants atteints de dysphasie peuvent progresser et améliorer leurs compétences linguistiques, même si le trouble persiste à l’âge adulte. L’orthophonie peut aider les personnes atteintes de dysphasie à mieux s’exprimer, et peut également améliorer la lecture, l’écriture et d’autres compétences basées sur le langage. Avec l’aide d’un orthophoniste dévoué et expérimenté, les personnes atteintes de dysphasie peuvent vivre une vie satisfaisante et épanouie.
Qu’est-ce que la dysphasie ?
La dysphasie est une affection neurologique de longue durée qui peut avoir un impact durable sur la vie des personnes concernées. Cette affection, parfois appelée trouble primaire du langage oral, affecte la capacité d’une personne à communiquer et à comprendre le langage. Elle se manifeste généralement à la naissance, bien que la gravité et la durée de l’affection puissent varier en fonction du moment et de la manière dont elle est prise en charge pendant l’enfance.
Il existe trois types de dysphasie : la dysphasie expressive (difficulté à communiquer), la dysphasie réceptive (difficulté à comprendre) et la dysphasie mixte (difficulté à la fois de production et de compréhension). Il est important de comprendre ces différents types et les difficultés particulières qui leur sont associées afin d’apporter le meilleur soutien possible aux personnes vivant avec la dysphasie.
La dysphasie est un trouble neurologique qui n’est pas causé par un quelconque déficit intellectuel, vocal, émotionnel ou éducatif, ni par des difficultés d’audition ou de communication. On pense plutôt qu’elle est le résultat d’une déficience de certaines zones du cerveau liées au langage.
Pour diagnostiquer la dysphasie, il est nécessaire d’évaluer un enfant âgé d’au moins 5 ans et d’écarter d’autres causes possibles, comme un déficit intellectuel ou un trouble du langage à travers notamment un bilan neuropsychologique. Pour déterminer la présence et le degré de la dysphasie, les spécialistes procèdent généralement à une évaluation dans un cabinet individuel ou dans un centre de référence du langage. Cette évaluation comprend l’apport du médecin traitant ou du pédiatre, du psychologue ou du neuropsychologue, de l’orthophoniste et du psychomotricien.

On estime qu’environ 2 % de la population est touchée par la dysphasie, les garçons étant trois fois plus susceptibles d’être touchés que les filles. En France, on pense qu’au moins un enfant d’âge scolaire sur 100 pourrait être atteint de dysphasie chaque année. De même, 1 % des adultes pourraient avoir souffert de dysphasie à un moment donné, et éprouver encore des difficultés à comprendre le langage.
La dysphasie peut également avoir un impact significatif sur la qualité de vie, rendant difficile la communication avec les autres et la participation aux activités quotidiennes.
Il est important d’être conscient de la dysphasie et de demander l’aide d’un professionnel de la santé si vous ou une personne de votre entourage présente des signes ou des symptômes.
Un facteur génétique est fréquemment observé dans la dysphasie, les enfants dysphasiques ayant souvent des parents ou des frères et sœurs qui ont des difficultés à communiquer verbalement ou qui ont connu des problèmes de développement du langage écrit. Cela suggère qu’une histoire familiale de difficultés liées au langage peut être associée à la dysphasie.
Les enfants atteints de dysphasie éprouvent souvent des difficultés avec le langage oral, notamment un retard d’élocution, des difficultés à s’exprimer clairement ou à faire des phrases courtes et télégraphiées. Ils peuvent avoir du mal à trouver les bons mots, poser peu de questions ou avoir des difficultés à transmettre leurs souhaits, leurs pensées et leurs sentiments.
En outre, ils peuvent rencontrer des difficultés à construire une syntaxe correcte et leurs mots peuvent manquer de sens et de cohérence. Il peut également y avoir un écart notable entre la compréhension de l’enfant et son expression orale, ainsi que des difficultés à suivre des ordres simples. Avec l’aide d’éducateurs, de thérapies et de traitements de soutien, les enfants atteints de dysphasie peuvent apprendre à communiquer plus efficacement. L’enfant dysphasique parvient à communiquer de façon non verbale.
- Traiter la dysphasie
La prise en charge standard de la dysphasie est l’orthophonie, qui peut être appuyée par l’aide d’autres professionnels de la santé, tels que les psychomotriciens, les psychologues, les ergothérapeutes, les neuropsychologues et les orthoptistes. Bien que cette forme de prise en charge ne puisse pas guérir complètement la dysphasie, elle peut aider à la gérer plus efficacement. - Prévenir la dysphasie
Malheureusement, il n’existe aucun moyen de prévenir la dysphasie. Néanmoins, recevoir un traitement à un stade précoce peut avoir un impact positif sur sa progression, permettant aux personnes touchées de fréquenter l’école plus facilement.